Le programme d’actions de première ministre Judith Suminwa Tuluka qui a été déposé le samedi 08 juin 2024 au bureau de l’Assemblée nationale, se base sur les six engagements majeurs du deuxième quinquennat du Président de la République Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo dévoilés lors de son discours d’investiture tenu le 20 janvier dernier.
Il s’agit notamment de la création d’emplois pour les jeunes, la protection et le renforcement du pouvoir d’achat des ménages congolais, de mieux protéger la population congolaise pour permettre à la RDC de se rapprocher de sa vocation pacifique au bénéfice de la région d’Afrique centrale et des Grands Lacs, construire une économie plus diversifiées et plus compétitive, d’assurer l’accès aux services de base ainsi que de renforcer l’efficacité des services publics.
Pour ce qui est de la création d’emplois et de la protection du pouvoir d’achat des ménages, Judith Suminwa Tuluka note que son Gouvernement adoptera une politique claire de lutte contre la vie chère, visant à atténuer les effets des chocs internes et externes sur le niveau des prix intérieurs, pour garantir la protection du pouvoir d’achat face à une démographie galopante.
« Les efforts de stabilisation du cadre macroéconomique du pays n’ont pas suffisamment facilité la création d’emplois et garanti la protection du pouvoir d’achat face à une démographie galopante. Dans le même temps, les fruits de la croissance économique et tous les efforts de redistribution ont été réduits par des revenus bas, par l’envolée des prix mondiaux et la dépréciation de la monnaie nationale, Le Gouvernement adoptera une politique claire de lutte contre la vie chère visant à atténuer les effets des chocs internes et externes sur le niveau des prix intérieurs » renseigne un extrait du programme de la première ministre de la RDC.
La première ministre de la République souligne également que le Programme Economique de son Gouvernement mettra en œuvre, à court terme, des mesures d’atténuation pour stabiliser le cadre macroéconomique et réduire le coût de la vie, et celles d’augmentation des revenus des travailleurs tant du secteur public que privé.
« Dans le cadre de son nouveau programme économique, à appuyer par les partenaires financiers, le Gouvernement renforcera la stabilité macroéconomique pour mettre le pays dans une trajectoire émergeante et mieux redistribuer les fruits de la croissance économique. Le Programme Economique du Gouvernement mettra en œuvre, à court terme, des mesures d’atténuation pour stabiliser le cadre macroéconomique et réduire le coût de la vie, et celles d’augmentation des revenus des travailleurs tant du secteur publique privé. Ce programme accompagnera des initiatives plus structurelles visant à diversifier l’économie et à améliorer la productivité du pays. Cet ensemble d’actions contribuera de manière significative à la réalisation des deux premiers engagements, à savoir (0) créer plus d’emplois et (ii) protéger le pouvoir d’achat de la population » indique la source.
Pour Judith Tulukale, ce programme économique se déploiera à travers trois axes stratégiques interdépendants notamment: l’Amélioration de la gestion des Finances Publiques, le renforcement des instruments monétaires, de change et développement du système financier national, mais également la poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelles concernant le cadre macroéconomique.
La cheffe de l’exécutif central en République démocratique du Congo compte poursuivre la rationalisation de la gestion et l’amélioration de la qualité de la dépense publique, notamment par des actions urgentes telles que:
a. Rétablir le respect strict de la chaine de la dépense en limitant le recours aux procédures exceptionnelles aux strictes dépenses éligibles:
b. Rendre totalement opérationnel le système intégré de gestion des marchés publics (SIGMAP):
c. Mettre en œuvre le nouveau cadre de gestion des investissements publics couvrant toutes les phases du cycle des projets avec au centre l’élaboration et la publication du Programme pluriannuel d’Investissements Publics (PIP):
d. Maîtriser les effectifs des fonctionnaires et des agents publics, y compris dans les institutions politiques, l’armée, la police et les établissements publics ;
e. Lancer des réflexions sur l’harmonisation du système des rémunérations des agents publics;
f. Réduire le train de vie des institutions;
g. Prendre en charge les arriérés budgétaires des pétroliers distributeurs;
h. Exécuter régulièrement les budgets des structures de l’Etat en provinces, en particulier pour le compte des administrateurs de territoires et des chefs de secteurs.