Plus de cinq mois après les élections générales en République démocratique du Congo, cinq mois après l’investiture du président Felix Tshisekedi, réélu pour un second mandat, le pays aura son tout premier gouvernement qui sera investi par l’Assemblée nationale ce mardi 11 juin 2024.
Composé de 54 membres, ce gouvernement est le fruit des entrailles de l’Union sacrée, famille politique du Chef de l’Etat, à la suite des plusieurs tractations et sera dirigé pour la première fois en RDC par une femme Judith Suminwa Tuluka, ancien ministre du plan au sein du gouvernement précèdent.
Le samedi dernier, la première ministre avait déposé son programme quinquennal réparti en 6 piliers chiffré à 92,9 milliards de dollar américain dont la priorité est accordée à la création d’emplois, l’amélioration du pouvoir d’achat, la modernisation des infrastructures et la sécurité, ainsi que la défense nationale.
Du déroulement du débat à la plenière de ce mardi 11 juin 2024
Le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, avait réuni lundi 10 juin 2024, les membres de son bureau pour les derniers réglages du déroulement de la plenière de ce mardi 11 juin consacrée à la lecture du programme du gouvernement et au débat, ainsi qu’à son investiture. Au sortir de cette réunion, le rapporteur du bureau de la chambre basse du parlement Jacques Djoli a donné la quintessence de cet entretien.
« La première ministre Judith Suminwa a déposé au nom du gouvernement déposé son programme, le programme du gouvernement conformément à l’article 90 de la constitution. Mardi 11 juin, ce programme sera soumis au débat et nous espérons qu’à l’issue de ce débat il y aura une motion d’approbation conformément à cette même disposition constitutionnelle mais cette fois-ci selon l’article 24 de notre règlement intérieur, pour que le gouvernement soit investi et s’occupe des grandes questions, des grands défis qu’il attendent pour le plus grand bien du peuple congolais », a dit devant la presse Jacques Djoli, rapporteur du bureau de l’Assemblée nationale.
Au cours de cette réunion, les membres du bureau ont défini la méthodologie qui sera appliquée lors de la plénière pour la prise de parole lors du débat général autour du programme du gouvernement. », s’est-il confié à la presse
Et de poursuivre :
« Les interventions seront coordonnées au niveau des différents regroupements politiques qui constituent les structures politiques qui vont structurer les groupes parlementaires et chaque regroupement politique aura son temps conformément ou proportionnellement à son nombre. À l’issue de ces interventions des regroupements politiques ou partis politiques, la première ministre pourra répondre aux questions et nous espérons que maîtrisant son programme, ayant tous les paramètres et ayant à sa disposition tous les députés, elle verra si elle peut répondre directement et alors la question sera posée à la plénière »
Et d’ajouter :
« Nous avons reçu les instructions du président de l’Assemblée nationale pour accorder aussi un temps suffisamment non simplement aux regroupements politiques de la majorité parlementaire mais surtout de l’opposition ainsi que de non-inscrits pour que le débat soit le plus ouvert possible et que toutes les questions dans le respect du temps et dans la discipline soient posées et débattues »,
James Kabwe