7 leaders politiques et candidats présidents de la République aux élections du 20 décembre 2023, ont appelé la population à une marche contre les résultats des scrutins combinés de décembre ce samedi 20 janvier 2024, jour prévu pour la prestation de serment du président élu Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
A en croire le communiqué, cette marche pour demander l’annulation des élections de décembre dernier, est prévu sur l’ensemble du territoire national ou toutes les forces vives de l’opposition ainsi que la population y est invité.
Ci-dessous les détails du communiqué
La publication de la liste des députés nationaux issus du simulacre électoral du 20 au 27 décembre dernier conforte notre position d’exiger son annulation du fait des graves irrégularités et fraudes massives largement documentées qui ont eu lieu au grand jour. En effet, depuis lors nous assistons à des scènes surréalistes de contestations, parfois violentes, des membres de la plateforme politique bénéficiaire desdites fraudes « l’Union Sacrée de la Nation (USN) ». Ces derniers accusent la Commission Electorale Nationale (CENI) d’avoir fabriqué des résultats ayant abouti à ce que d’aucuns qualifient de nominations. Des accusations renforcées par la non publication d’une nouvelle liste, pourtant annoncée par la CENI, de candidats fraudeurs, suite à des fortes pressions politiques.
Selon les propos publics des contestataires, des acteurs politiques de premier plan, parmi lesquels le ministre de l’Intérieur et le Secrétaire Général du parti présidentiel « UDPS ». Figureraient sur ladite liste. Ainsi, après l’acceptation des faux résultats de 2018 sous le prétexte d’une stabilité qu’il n’y a jamais eu, ce nouveau braquage électoral renforce les crises politiques récurrentes auxquelles le pays est confronté depuis son indépendance et dont l’une des causes fondamentales est la contestation de la légitimité des institutions et de leurs animateurs. Hélas !
Nous comprenons la déception du peuple face à cette tricherie à grande échelle. Néanmoins la vérité et la raison veulent que les dirigeants politiques et la CENI ne devraient pas organiser la fraude mais laisser le peuple faire librement le choix de ses dirigeants.
Au-delà de nos appartenances politiques, la légèreté avec laquelle la loi électorale a été violée, et la grossièreté des fraudes qui ont été organisées en plein jour et au su et au vu de tous, à travers notamment la distribution de machines à voter à plusieurs candidats de l’USN, doit nous interpeller en tant que Citoyens.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Plus de 58 millions de bulletins de vote ont été imprimés et distribués aux détenteurs des milliers de machines à voter tous membres de l’USN. En violation de la loi, la CENI a refusé d’assurer la compilation des bulletins papiers en se contentant des résultats du vote électronique et des machines opérant pendant 7 jours et 7 nuits dans la plus parfaite clandestinité.
Nous sommes aujourd’hui la risée du monde alors que ce processus a déjà englouti plus d’un milliard de dollars dont l’utilisation doit urgemment être auditée. Après le cycle électoral frauduleux et contesté de 2018 et celui de 2023, c’est l’avenir de la démocratie congolaise qui est en jeu.
Nous constatons que la justice ne s’est saisi d’aucun dossier relatif à la détention des milliers de machines à voter clandestines détenues par les sociétaires de l’USN.
Au moment où la justice congolaise s’empresse à se saisir des dossiers des opposants et journalistes injustement poursuivis et arrêtés, elle garde silence complice sur les machines à voter distribuées par la CENI. Elle ferme les yeux sur la gestion de la CENI caractérisée par les marchés de gré à gré frauduleux et les détournements dénoncés par la Société civile. A croire que pour la Justice congolaise la fraude et le vol sont permis…
La RD Congo notre pays va mal, et si nous ne nous levons pas pour reprendre notre destin et notre souveraineté, des graves dangers nous attendent. Les élections libres, crédibles, transparentes et inclusives sont le cœur de notre démocratie et de notre vivre ensemble. C’est pourquoi aujourd’hui nous lançons un appel général à notre peuple afin qu’il se lève pour dire non au vol de leurs voix et exiger l’annulation de ces élections. Nous demandons à tous les compatriotes qui sont lésés par ce braquage électoral à ciel ouvert.
La rédaction