Dix-sept opposants de la République Démocratique du Congo parmi lesquels Martin FAYULU, Olivier KAMITATU, Claude LUBAYA, Ados NDOMBASI, Alain Bolodjwa et d’autres, ont signé une tribune intitulée « La liberté n’a pas de prix » pour exiger la libération immédiate et inconditionnelle de l’opposant Seth KIKUNI, détenu par les services de renseignement depuis le 2 septembre dernier.
Ces signataires dénoncent avec une vigueur absolue l’arrestation et la détention secrète de l’opposant Seth KIKUNI, président du parti politique et ancien candidat présidentiel de la RDC en 2018.
« Nous dénonçons avec une vigueur absolue l’arrestation et la détention secrète de l’opposant Seth KIKUNI. Nous nous élevons avec force contre la privation de ses droits les plus fondamentaux, tels que le droit à la visite de sa famille et à celle de ses avocats. Nous exigeons sa libération immédiate et inconditionnelle, ainsi que la fin de toutes les formes de répression politique visant les opposants, les résistants, les activistes de la société civile, les médias et le peuple congolais dans son ensemble », exigent-ils.
« Nous condamnons fermement les meurtres répétés d’opposants et de résistants, en particulier l’assassinat du résistant Gires MANZANZA par la police congolaise le 10 septembre 2024 au siège de l’ECIDÉ à 3 heures du matin. Nous exigeons une justice rigoureuse et implacable pour les responsables de cet acte odieux. »
Selon ces opposants, la constitution du pouvoir en place est violée respectivement.
« Les violations répétées de la Constitution par le pouvoir de Monsieur Tshisekedi sont inacceptables et représentent une atteinte grave à l’État de droit et à la démocratie. Cette dérive autoritaire avait été annoncée lors d’un meeting à MBUJIMAYI par Félix Tshisekedi lui-même. « Nous nous dressons sur son chemin pour lui barrer la route. »
Nous appelons les organisations nationales et internationales de défense des droits de l’Homme, dont la passivité face à la montée de la violence d’État en RDC est consternante, à remplir leur rôle avec toute l’impartialité requise.
Nous attirons également l’attention des partenaires internationaux de la RDC, notamment l’Union africaine, la SADC, l’Union européenne, les USA, le Canada et la Grande-Bretagne. Ils doivent reconnaître que les principes démocratiques doivent être universels. Leur inaction les rendrait complices de la souffrance des Congolais et des violations des droits humains perpétrées par le régime de Tshisekedi.
La liberté a un prix, et nous sommes prêts à le payer, car elle est la pierre angulaire d’un avenir juste et équitable pour tous les Congolais.
Il sied de noter que ces acteurs politiques réclament le respect strict de la Constitution, de la personne humaine et de la liberté d’expression reconnue à chaque citoyen. Pour eux, il n’y a pas de République lorsque l’arbitraire devient loi.
GRACE DIOMI