Retenu à Kinshasa depuis plusieurs années pour des raisons inconnues, l’ancien Gouverneur de la province du Lualaba Richard Muyej, vient de quitter la capitale congolaise ce lundi 4 décembre 2023 pour des soins médicaux appropriés en Afrique du Sud, après des pressions internes et externes.
Au niveau national, Richard Muyej a saisi il y a peu, le vice-premier ministre en charge de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières Peter Kazadi, pour mettre fin à la confusion délibérément entretenue autour de la restriction de la liberté des mouvements.
« Je vous salue respectueusement et me décide enfin de vous écrire pour mettre fin à la confusion délibérément entretenue autour de la restriction de ma liberté des mouvements » renseigne la correspondance de l’ancien Gouverneur du Lualaba adressée au VPM de l’intérieur, en date du 27 novembre dernier.
Ci-dessous les points essentiels de la correspondance de l’ancien Gouverneur du Lualaba adressée au VPM de l’intérieur Peter Kazadi, en date du 27 novembre 2023 !
• Invité à Kinshasa depuis le 17 décembre 2020 par le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’intérieur. J’y suis arrivé le 18 décembre 2020 ;
• L’Objet de l’invitation m’a été signifié par le Ministre de tutelle : Audience avec Le Président de la République ;
• Apres deux années d’attente parsemées d’épreuves de tous genres, Je me décidais de démissionner le 10 janvier 2023, démission acceptée le 30 du même Mois, par le Président de la République;
• Ma décision de démissionner était prioritairement motivée par la nécessité d’une reconstruction tant sanitaire, morale que physique ;
• Malheureusement près d’un an après et malgré mes multiples demandes de sortie du territoire national pour des raisons médicales, je continue d’être bloqué sans motif valable à Kinshasa et la DGM s’avère en être l’autorité d’exécution. Cette décision grave et injuste relève de l’arbitraire, elle affecte gravement mon droit fondamental d’accès aux soins de santé de mon choix ;
• En m’adressant à vous et au regard des points ci-haut, je crois avoir touché l’autorité responsable par rapport à la gestion de mon dossier et surtout l’autorité de tutelle de la DGM ;
• Même si je ne suis pas obligé de le mentionner, j’insiste tout de même qu’il s’agit d’un problème de santé. J’ai l’obligation d’être en Afrique du Sud avant le 5 décembre 2023.
Veuillez agréer, Monsieur le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’intérieur, l’assurance de ma parfaite considération.
LA REDACTION