Le verdict du tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe dans le procès de 51 prévenus, auteurs du coup d’État étouffé du 19 mai dernier, est prévu ce vendredi 13 septembre 2024, à la prison militaire de Ndolo, dans la capitale de la République démocratique du Congo.
Après les plaidoiries des avocats des 51 prévenus, qui ont tous plaidé non coupable et appelé à l’acquittement de leurs clients, le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe a promis de rendre son jugement ce vendredi 13 septembre 2024, a déclaré à l’AFP Me CKINES CIAMBA, avocat de Marcel MALANGA, un des principaux accusés.
Depuis le 7 juin, ce tribunal siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de NDOLO, où sont incarcérés tous les prévenus, juge 51 personnes dont trois ressortissants américains pour ce que l’armée a qualifié de « tentative de coup d’État » le 19 mai dernier.
Rappelons que, au petit matin de ce jour-là, plusieurs dizaines d’hommes avaient attaqué le domicile du ministre sortant de l’Économie, Vital KAMERHE, devenu depuis président de l’Assemblée nationale, avant d’investir le palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi.
Le 27 août, le ministère public a requis la peine de mort contre tous les prévenus, à l’exception d’un seul, Alain TIKIMO, un homme de 50 ans, atteint de « troubles psychologiques », selon un rapport médical.
A l’audience de ce mardi, dans leurs derniers mots, les prévenus « ont à nouveau clamé leur innocence et demandé acquittement, tandis que le ministère public a réitéré son réquisitoire », a expliqué Me CIAMBA.
Parmi les accusés figurent trois Américains nés aux États-Unis, ainsi qu’un Belge, un Britannique et un Canadien, tous trois des Congolais naturalisés.
Signalons que, auparavant, le ministère public avait requis la peine de mort pour ces prévenus poursuivis pour terrorisme, détention illégale d’armes de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.
GRACE DIOMI