S’inscrivant dans la logique des évêques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), les membres du Bureau National du Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo CALCC en sigle, désapprouvent la démarche de la révision constitutionnelle, un souhait le plus ardent du Président FELIX ANTOINE TSHISEKEDI.
Cette structure de l’église catholique souligne que, l’actuelle période est marquée par des crises socio-politiques, avec plusieurs entités de la République démocratique du Congo non contrôlées par le pouvoir étatique et les grognes sociales caractérisées par la misère noire de la population.
« Nous, Membres du Bureau National du Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo CALCC en sigle, avons suivi avec surprise les débats défrayant la chronique sur la Révision ou le Changement de l’actuelle Constitution accusée d’être source de blocage du décollage socio-politique de notre pays. À ce sujet, notre position est sans équivoque nous soutenons la sage position de nos Pères Eminence, Archevêques et Évêques catholiques. Membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), qui désapprouvent cette démarche périlleuse pour la nation congolaise naviguant en vue. L’actuelle période est marquée par des crises socio-politiques au zénith, avec plusieurs entités du pays non contrôlées par le pouvoir étatique et les grognes sociales caractérisées par la misère noire de la population » Peut-on lire dans ce communiqué du CALCC.
Et de poursuivre :
« Conscients de notre mission d’être lumière du monde et sel de la terre. Nous sommes déterminés à militer pour la paix et la concorde nationales. Raison pour laquelle, nous recommandons de garder notre Constitution actuelle avec un Congo uni au lieu d’une nouvelle Constitution avec plusieurs entités occupées (détruites) qui échappent au contrôle du pouvoir gouvernemental. C’est pour nous l’occasion de rappeler aussi que le Chapitre VII de la Constitution (Art. 218-220) n’évoque nullement son changement mais plutôt, sa révision dans des conditions bien définies; non pour satisfaire les appétits du pouvoir des uns au détriment des autres, mais l’intérêt général » souligne la source.
À en croire la même correspondance, si par l’impossible cette démarche se concrétisait, le Bureau National du CALCC y verrait une tentative de coup d’Etat constitutionnel pendant que la population est abandonnée à ses tristes sorts face à des dirigeants qui ne considèrent que leurs ventres et leurs familles, en indiquant que s’il y des choses à changer, il faut commencer par les animateurs des Institutions et non la Constitution.
BLAISE BAYOMBO