Le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a reçu, le vendredi 7 mars 2025, une délégation de députés européens dirigée par Thierry Mariani à la Cité de l’Union africaine. Les discussions ont principalement porté sur la position de l’Union européenne concernant l’agression dont la République Démocratique du Congo est victime de la part du Rwanda, soulignant l’importance d’une réponse diplomatique et d’un soutien international face à cette crise.
Les députés européens ont réaffirmé leur soutien à la RDC et ont discuté des mesures possibles pour renforcer l’aide humanitaire et diplomatique.
À l’issue de la rencontre, Thierry Mariani, membre de la commission Commerce international de l’Union européenne (UE), s’est exprimé sur le protocole d’accord signé entre l’UE et le Rwanda concernant l’approvisionnement en minerais stratégiques.
« Cet accord n’a aucune traçabilité garantie. Chacun sait que les ressources géologiques du Rwanda ne sont pas les mêmes que celles de la RDC et chacun se doute que ce sont des minerais volés. En tant que parlementaires européens, nous ne voulons pas être les receleurs d’un voleur ni les complices d’un massacre et d’une invasion. On a présenté au Président une solution technique qui permettrait d’assurer la traçabilité des minerais et qui ferait en sorte qu’on saurait clairement qui est le vrai propriétaire », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter :
« L’Union européenne ne peut pas rester la dernière entité à ne pas prendre des sanctions. Si on veut arrêter l’agression dont la RDC est victime, il faut qu’il y ait des actes qui suivent les résolutions. Avec l’Afrique, il faut arriver à de nouveaux rapports. Et la RDC est l’exemple type de pays avec lequel la France pourrait avoir des rapports plus avancés, plus bénéfiques pour les deux, alors qu’aujourd’hui on voit très bien que notre pays a une sorte de chouchou, de favori dans votre région et que celui-ci se sent tout permis » a dit Thierry Mariani
Félix Tshisekedi a mis en avant l’importance de relancer les processus de paix, notamment les initiatives de Luanda et de Nairobi, pour trouver une solution durable à la crise.
Les discussions ont été perçues comme un pas positif vers une coopération renforcée entre la RDC et l’Union européenne, avec des promesses d’assistance accrue pour faire face aux défis actuels.
Le Chef de l’État a également souligné la nécessité d’une action concertée de la communauté internationale pour mettre fin aux violences et restaurer la paix dans la région.
HERVÉ KABWATILA