Les rebelles du M23, supplétifs du Rwanda, ont tué près de 1000 civils depuis la chute de la ville de Bukavu, le 14 février dernier. Ce bilan est dressé par le vice-gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Elakano.
Au cours d’une interview accordée à Top Congo, l’autorité provinciale affirme également que la population Sud-Kivutienne vit une sorte de « traumatisme aigu » après l’occupation du chef-lieu de cette province, par le Rwanda via ses supplétifs du M23.
« C’est chaque jour qu’on dénombre des morts. Les chiffres vont actuellement de 800 à 1000 personnes déjà tuées dans la ville de Bukavu », a alerté Jean-Jacques Elakano précisant que la situation à Bukavu est vraiment dramatique.
En parallèle, il accuse l’administration installée par les rebelles d’instaurer des taxes illégales dans leurs zones d’influence dans cette province.
« Les autorités illégales et illégitimes du M23 imposent des impôts qui, jadis, n’existaient pas. Aujourd’hui, par exemple, il faut s’acquitter d’un péage route de 10 000 francs congolais en partance de Bukavu pour Kavumu ou Nyangezi. Et quand vous avez un sac de braise, il faut payer 5 000 Fc », a-t-il dénoncé.
De plus, le vice-gouverneur renseigne que tous les engins commis aux chantiers de construction et modernisation des routes ont été ramenés au Rwanda et que les commerçants qui exportent sont obligés de payer le service de douanes rwandais.
Au Sud-Kivu, le M23 continue d’étendre sa zone d’influence. Récemment la rébellion soutenue par Kigali a successivement pris le contrôle de Gashama, Gitembe, Gahusi, Murambi, Bibangwa, et Gitoga dans les monts d’Otombwe dans le territoire de Mwenga, Kiziba, Nyabibwe et d’autres.
Mont Carmel Ndeo