Un plaidoyer a été mené mercredi par les familles de journalistes assassinés entre 1994 et 2021, en République démocratique du Congo, pour leur élévation au rang martyrs de liberté, au cours d’une cérémonie d’hommages organisée au musée national, à Kinshasa.
Remttant le plaidoyer aux ministres de la Communication et médias, et celui des Droits humains, Cyrile Kileba, président du comité de pilotage du plaidoyer pour la reconnaissance des victimes de la liberté de presse, dit qu’il était impossible de dormir sachnt qu’il y a des journalistes morts en plein exercice de leur metier.
« Nous avons répertorié les noms de 25 journalistes qui ont été assassinés entre 1994 et 2021 à cause de leur travail. C’est trop pour que nous continuions à dormir, à oublier nos confrères et consœurs morts en plein exercice de leur métier. Ils sont des martyrs de la liberté de la presse au nom duquel nous nous sommes engagés », a déclaré Cyril Kileba, président du comité de pilotage du plaidoyer pour la reconnaissance des victimes de la liberté de presse.
Et pour sa part Grâce Ngike, fille d’un journaliste assassiné, qui a présenté l’argumentaire de ce plaidoyer, a dit : « Nous sommes ici pour honorer ces héros dans l’ombre. Nous rendons immortels ces combattants de la liberté de la presse. Notre plaidoyer vise la protection des journalistes et les poursuites judiciaires contre les criminels ».
Et d’ajouter : « Nous devons renforcer la solidarité entre les journalistes et les acteurs de la société civile. Nous espérons que les autorités soutiendront ce plaidoyer pour honorer la mémoire des journalistes assassinés ».
Recevant le deployer, Patrick Muyaya dit que ce geste est de nous rassurer que la mémoire des proches disparus soient toujours parmi nous et de se rassurer que la sécurité des journalistes est un impératif
« Nous recevons donc ce plaidoyer, non pas seulement parce qu’il faut le recevoir, mais parce que comme vous, nous sommes engagés pour la manifestation de la vérité ou toute au moins pour nous rassurer que la mémoire de vos parents et autres confrères disparus soient toujours parmi nous », a déclaré Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias.
Et de poursuivre:
« Depuis notre avènement à la tête de ce ministère, l’effort a toujours consisté à recréer les conditions pour exercer de manière professionnelle ce métier. Et aussi à l’entourer de protection d’usage, parce que la sécurité des journalistes est un impératif. Parce que c’est à travers vous que vit la démocratie ».
De son côté, le ministre des Droits humains, Fabrice Puela, a condamné les crimes dont les journalistes sont victimes. « Toute vie est vie. Les journalistes doivent être protégés. C’est une catégorie des personnes qui ont toujours contribué aux différents combats de libération de ce pays. Certains ont eu la vie sauve, mais d’autres ont payé de leur vie. On ne peut pas s’imaginer un pays sans journaliste, sans organe de presse. Ils sont des humains comme tous les autres, avec leurs défauts », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, il a émis le vœu de voir le monument être érigé pour honorer la mémoire des tous les professionnels des médias morts par assassinat. « Les vrais cimetières des êtres chers c’est dans nos cœurs. Il faut que leurs noms reviennent toujours dans la mémoire collective. Notamment à travers un mémorial. C’est dommage que nous n’avons pas de panthéon, mais le plus grand panthéon c’est notre cœur », a-t-il ajouté.
James Kabwe