Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu, ce lundi 3 février 2025, dans son cabinet de travail situé à la cité de l’Union africaine, une délégation conjointe de la Conférence épiscopale nationale du Congo et de l’Église du Christ au Congo (CENCO-ECC), conduite par le Cardinal Fridolin Ambongo, en réponse à une demande d’audience écrite lui adressée le dimanche dernier.
Cette délégation conjointe était constituée de Monseigneur Fulgence Muteba, Archevêque de Lubumbashi et Président de la CENCO, du Révérend Pasteur André Bokondoa, Président de l’ECC, de Monseigneur Donatien Nshole, Secrétaire général de la CENCO, et du Révérend Eric Nsenga, Secrétaire général de l’ECC.
Mgr Donatien Nshole a indiqué que cette audience procède d’une démarche entamée par les Églises Catholique et Protestante sur la nécessité de renforcer la cohésion nationale dans notre pays.
“ Les deux Églises ont pris l’initiative de concevoir ce projet de sortie de crise que nous avons présenté ce jour au Chef de l’État. Il l’a reçu avec beaucoup d’attention; il l’a beaucoup apprécié et nous a encouragé. C’est un projet louable “, a déclaré le porte-parole de la CENCO.
Mgr Nshole s’est abstenu de livrer les détails réservés au Chef de l’État sur ce projet. Il s’est limité à affirmer que ce projet permet de sortir de la crise sans bain de sang ».
Pour sa part, le Cardinal Ambongo a lancé un message de compassion à l’endroit de la population de l’Est du pays .
« Nous sommes troublés comme pasteur par la situation que vivent actuellement nos frères et sœurs à l’Est du pays. Nous n’arrivons pas à comprendre qu’est-ce que ces gens ont fait pour mériter un traitement aussi indigne de l’être humain et qui dure depuis trois décennies. Pour nous c’est incompressible. Voilà pourquoi nous, comme pasteurs , tout en prenant notre responsabilité à aller vers les uns et les autres pour chercher des solutions, nous voulons d’abord exprimer notre compassion, notre proximité et aussi notre solidarité envers nos frères et sœurs, qui vivent à Goma, Bukavu , Beni et Butembo, affectés par cette situation” a dit le Cardinal»
Et d’ajouter :
« Pour nous c’est incompressible. Voilà pourquoi nous, comme pasteurs , tout en prenant notre responsabilité à aller vers les uns et les autres pour chercher des solutions, nous voulons d’abord exprimer notre compassion, notre proximité et aussi notre solidarité envers nos frères et sœurs, qui vivent à Goma, Bukavu , Beni et Butembo, affectés par cette situatio. Nous leur disons courage. Vous n’êtes pas seuls , vous êtes toujours au cœur de nos prières, de nos préoccupations dans l’espérance de la foi de nos convictions religieuses. Nous prenons notre responsabilité pour voir comment trouver ensemble une solution. »
À ce même sujet, le Secrétaire général de l’ECC a repris les propos de son collègue de l’Église Catholique.
“À cette étape des événements, les deux églises ont estimé qu’il est important d’amener des propositions concrètes susceptibles de créer un consensus national nous avons aimé les deux mots clés nous rappelés par le Chef de l’État : il nous faut la cohésion nationale et il nous faut la compréhension commune sur le défis qui pèsent sur le destin de notre pays ».
Et de poursuivre :
L’approche qui est la nôtre n’est pas de savoir qui est le démon et qui est l’ange, mais de voir comment nous construisons sur la base de nos valeurs, a déclaré le Pasteur Nsenga.
Il sied de noter que les chefs religieux de la CENCO et de l’ECC ont dit avoir été encouragés dans leur démarche par l’appel du Chef de l’État à l’Église catholique d’être au milieu du village et d’approcher les uns et les autres pour parler.
GRÂCE DIOMI