Christian Malanga Musumari est l’homme à la tête de la troupe ayant fait irruption au palais de la nation après l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe à 4heures du matin de ce dimanche 19 mai 2024 dans la commune de la Gombe à Kinshasa. Un projet étouffé dans l’œuf par les éléments des forces de sécurité quelques minutes plus tard.
Qui est réellement Christian Malanga Musumari, chef de file des assaillants qui ont attaqués la résidence de Vital Kamerhe et ont investi le palais de la nation ?
Né le 2 janvier 1983, Christian Malanga est un homme politique, homme d’affaires et ancien officier militaire congolais. Après avoir participé aux élections parlementaires contestées en 2011, il a formé le Parti congolais uni (UCP) en 2013. Cette formation politique a pris position en faveur du retour au Zaïre, l’ancien nom de la RDC. Malanga a également été nommé premier ambassadeur de la Liberté religieuse internationale lors d’une table ronde en 2013. En 2017, il a créé un gouvernement en exil à Bruxelles, donnant naissance au Nouveau Zaïre.
La vie de Malanga a été marquée par de mouvements fréquents, y compris une période de réfugié politique. Sa famille a déménagé au Swaziland en 1993 avant de s’installer aux États-Unis en tant que réfugiés politiques en 1998. Là-bas, il a créé des entreprises et des organisations à but non lucratif, travaillant notamment en faveur des enfants orphelins en RDC.
En 2006, Malanga est retourné en RDC pour effectuer son service militaire. Il a obtenu le grade de capitaine dans l’armée congolaise et a occupé diverses fonctions, dont celle d’officier du moral de la brigade et de commandant d’une compagnie de formation.
Après son service militaire, Malanga a fondé sa propre entreprise, Malanga Congo, engagée dans des projets de travaux publics et de passation de marchés. Ces activités lui ont donné une base solide pour sa carrière politique, et il s’est présenté aux élections législatives en tant que candidat indépendant de l’opposition en 2011.
Cependant, il a été arrêté par les forces de sécurité gouvernementales peu avant les élections et détenu pendant plusieurs semaines. Après sa libération, Malanga a décliné une offre du gouvernement de devenir président national de la jeunesse et a plutôt choisi de créer son propre parti politique, l’UCP. Dès lors, il retourna aux États-Unis pour développer et consolider son parti politique.
Ce dimanche 19 mai 2024, Christian Malanga Musumari a été abattu par la garde républicaine après son attaque au domicile de Vital Kamrhe et le palais de la nation.
Les avis sont divisés et tranchés dans la diaspora. Voici quelques-uns récoltés dans les réseaux sociaux :
Pour certains, cet acte est vu comme une victoire nécessaire dans la lutte contre le terrorisme et les menaces à la sécurité nationale. Ils pensent que l’élimination de ce leader rend le pays plus sûr et envoie un message clair à ceux qui voudraient mener des attaques similaires. Ces personnes voient l’opération comme une preuve de la détermination et de l’efficacité de nos forces armées.
D’autres, cependant, sont inquiets des conséquences éthiques et juridiques de cet assassinat. Ils soulignent l’importance de respecter les droits humains et de capturer et juger les suspects pour assurer une justice équitable. Pour eux, utiliser l’assassinat pourrait provoquer plus de violence et de ressentiment. Ils demandent des méthodes qui favorisent la réconciliation et la paix à long terme.
Puis, il y a ceux qui craignent que cet événement n’entraîne une escalade des tensions et des représailles de la part des partisans de la personne assassinée. Ils insistent sur la nécessité de renforcer les mesures de sécurité et de rester vigilant face à d’éventuelles répercussions.
James Kabwe