Le président du Conseil d’administration de l’Observatoire des dépenses publiques (ODEP), Florimond Muteba a dans une sortie médiatique le dimanche 15 octobre 2023 salué les efforts fournis par le Président de la République, Félix Tshisekedi, dans la lutte contre la corruption et pour l’instauration de la bonne gouvernance l’une de ses préoccupations appuyées par plusieurs institutions financières notamment l’Inspection générale des Finances (IGF), APLC, CENAREF et la Cour des comptes.
Pour lui, en plus du soutien politique du President de la Republique, la patrouille financière initiée par l’inspecteur générale chef de service de l’inspection générale des finances fait effet mais regrette les blocages politiques.
«Il faut dire qu’en plus du soutien politique du président de la République, les choses marchent relativement bien à l’Inspection générale des finances -IGF- sur base de la Loi organisant ce service ainsi que sur base de la personnalité, des convictions et de la dose patriotique de l’Inspecteur général-chef de service, Jules Alingete, qui a apporté des innovations comme la fameuse patrouille financière. Bravo pour ce qu’il a déjà fait jusqu’ici mais je regrette qu’il y ait encore quelques blocages politiques», Explique le PCA de l’ODEP.
Et d’ajouter :
«De montrer ses limites une année après sa réorganisation, et impardonnable surtout après ce scandale d’indiscipline budgétaire révélé à la faveur de la reddition des comptes 2022. L’IGF est déjà bien partie, et fait du bon travail, suivie de la CENAREF, également en bonne route et qui pourra faire un bon travail aussi». Evoque-t-il
Parlant de la Task-force, Florimond Muteba note qu’un recul de la tendance dégagée est que la task-force voulue par le Président Tshisekedi risque donc d’alourdir la machine de contrôle plutôt que de la rendre efficace.
«L’idée de task-force doit être écartée parce qu’il y a la loi. La Cour des comptes ne peut pas être mélangée avec l’Inspection générale des finances. Ils peuvent collaborer, ils savent très bien qu’ils doivent collaborer d’ailleurs. Il y a des dossiers qui partent de l’IGF pour aller vers la Cour des comptes pour être finalisés, ils peuvent même déboucher sur des dossiers en justice. Cette collaboration est établie par la loi, mais task-force cela veut dire quoi?», plaide Muteba.
Et de poursuivre :
«Le problème de contrôle au sein de l’État congolais est vaste. Il ne concerne pas seulement trois institutions, encore moins l’APLC. Les mettre ensemble pour faire une task-force comme on dit n’a aucun sens. C’est pour le mettre sous la tutelle du président de la République qui pourra en faire ce qu’il veut. Non, la démocratie ce n’est pas ça. C’est comme si on prenait le Sénat et l’Assemblée nationale on les met ensemble. C’est le parlement c’est vrai mais chacun a son rôle. Vous allez les mettre en ligne dans une task-force? Ça n’a pas de sens, chacun a son rôle». A dit le président du Conseil d’administration de l’Observatoire des dépenses publiques (ODEP), Florimond Muteba
Le président du Conseil d’administration de l’Observatoire des dépenses publiques (ODEP), Florimond Muteba a aussi plaidé pour l’indépendance de ces institutions de contrôle pour un bon résultant.
«Qu’on donne à chacune de ces institutions de contrôle, les moyens de faire le contrôle. Pas de task-force, c’est un recul au niveau de la démocratie par rapport au contrôle. La fonction contrôle est une fonction qui n’a pas à aller se mêler la présidence de la République. Le président de la République est le garant de la nation, il n’est pas le contrôleur des finances publiques. Il n’a pas à se mêler de ça». Certains analystes pensent même que pareille Task force risque de se reposer sur l’IGF. «Ce dernier service doit cependant faire attention parce que son action risque d’être tirée vers le bas par ces organes amorphes, budgétivores et qui font des bruits sans résultats», suggère, pour sa part
Hervé Kabwatila