Lors de son interview accordée à une radio locale ce mardi 30 janvier 2024, l’Inspection générale des finances (IGF) que dirige Jules Alingete a salué la renégociation du contrat chinois qui est passé de de 3 à 7 milliards de dollars américains avec le projet SICOMINES qui prévoit la construction de plusieurs routes en République Démocratique du Congo (RDC) cette année en cours.
Jules Alingete Inspecteur général des Finances a indiqué que sur le volet infrastructures, la RDC a arraché au moins 4 milliards de plus dans ce projet sicomines et ainsi qu’au contrôle de la validité et la régularité des exonérations accordées aux opérateurs économiques.
« La République Démocratique du Congo (RDC) va tirer 7 milles kilomètres de route soit équivalent de 7 milliards de dollars américains et c’est 7 milles kilomètres seront financer progressivement pour l’année 2024, c’est 6245 millions de dollars américains qui seront débloqués et le premier déblocage est prévu d’ici 10 jours et le deuxième dans les 300 millions de dollars américains est prévu au mois de mai 2024. Par la suite, chaque année, la République Démocratique du Congo va obligatoirement bénéficier 324 millions de dollars américains pour financer les routes. Et donc il faut retenir que pour cette année, nous pourrons avoir près de 650 kilomètres de route à faire avec le projet sicomines et les années avenir nous aurons 350 kilomètres de route à faire chaque année. » Assure-t-il.
Et d’ajouter :
«Les inspecteurs se retrouvaient à Lubumbashi et se sont butés à un cas d’exonération exorbitante accordée au projet Sicomines et voulaient savoir quelle était la contrepartie. À cette question, la Sicomines a présenté la Convention de collaboration du 22 avril 2008 qui liait un groupement d’entreprises chinoises à la RDC. En lisant cette convention, il ressort que les bénéfices des exonérations étaient subordonnés à la construction d’un certain nombre d’infrastructures en RDC. Voilà pourquoi l’Inspection Générale des Finances a voulu d’abord savoir 15 ans après la mise en œuvre de cette convention, quelles étaient des infrastructures déjà construites en contrepartie des exonérations accordées. Il va s’en suivre que les infrastructures n’étaient pas à la hauteur, et nous avions décidé de faire rapport à la haute hiérarchie sur cette situation du projet Sicomines. Il a été décidé qu’on procède à l’évaluation de la convention 15 ans après sa mise en œuvre», a dit Jules Alingete.
Signalons que, hormis les infrastructures, Jules Alingete signale que la RDC et la Chine ont convenu de cogérer avec la Chine le barrage de Busanza.
Il ajoute que la RDC va bénéficier de 40% de revenus qui sortiront de l’exploitation de ce barrage qui fournit de l’électricité dans le secteur minier et génère des millions de dollars américains.
Hervé Kabwatila