La hiérarchie de l’Association Congolaise pour l’Access à la Justice (ACAJ) a exprimé sa préoccupation à travers un communiqué paru ce jour, quant à la situation sécuritaire en général et du respect des droits de l’homme en particulier, faisant suite au carnage survenu le 30 août dernier à Goma dans la province du Nord-Kivu.
L’ACAJ rappelle ainsi son combat pour la défense et la promotion des Droits de l’Homme, tout en condamnant sous toutes ses formes, les actes qui portent gravement atteinte au droit à la vie, à l’intégrité physique tels que consacrés par la Constitution de la République démocratique du Congo.
« Subsidiairement à son tweet du 31 août 2023, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice, ACAJ en sigle, réaffirme sa profonde préoccupation quant à la situation sécuritaire en général et du respect des droits de l’homme, notamment le droit à la vie, en particulier à l’Est de la République démocratique du Congo. En effet, plusieurs vidéos, devenues virales dans les réseaux sociaux, montrent des militaires appartenant à la Garde républicaine ouvrant le feu sur une population sans défenses lors de la manifestation organisée le 30 août 2023, à Goma, Province du Nord-Kivu, par les fidèles de l‘église « Foi naturelle judaïque et messianique vers les nations, (WAZALENDO) », causant ainsi malheur et désolation au sein de plusieurs familles éplorées » a écrit Me Joséphine MBELA, Présidente ad intérim de l’ACAJ.
Et de poursuivre :
« L’ACAJ réitère ses condoléances aux familles éplorées, ainsi que sa condamnation sans réserve de cette répression sanglante à l’égard des manifestants sans armes et sans défense, des fidèles de la secte susdite. Jusque-là le bilan publié par le Gouvernement fait état de 51 morts ! En cette triste occurrence, l’ACAJ rappelle son combat pour la défense et la promotion des Droits de l’Homme et condamne, sous toutes ses formes, les actes qui portent gravement atteinte au droit à la vie, à l’intégrité physique tels que consacrés par la Constitution de la République démocratique du Congo notamment en son article 16 ainsi que plusieurs instruments juridiques internationaux auxquels la République démocratique du Congo a adhéré qui disposent notamment que « La personne humaine est sacrée. L’État a l’obligation de la respecter et de la protéger » a-t-il dit.
L’ACAJ qui reste mobilisée sur les suites de ce drame inacceptable, invite le Président de la République à promulguer la loi portant fixation des modalités pratiques de l’exercice des libertés, de réunions ainsi que des manifestations publiques.
« Nous recommandons au Président de la République, de promulguer la loi portant fixation des modalités pratiques de l’exercice des libertés, de réunions ainsi que des manifestations publiques aux fins de permettre une clarté démocratique dans l’exercice des droits fondamentaux » souligne l’ACAJ.
Cette ONG qui milite pour le respect des droits humains, appelle le gouvernement et les autorités judiciaires de veiller à ce que les magistrats militaires instruisent et conduisent, en toute transparence et impartialité, le procès en cours à Goma, aux fins d’établir et clarifier les responsabilités des présumés auteurs de ces violations, pour des sanctions suffisamment dissuasives et conformes aux lois de la République démocratique du Congo.
BLAISE BAYOMBO