Chrisostome Djakemela Bokwango, directeur de l’Office National des Produits Agricoles du Congo (ONAPAC) dans la ville de Goma, a déclaré lors d’une interview accordée à la presse le lundi 26 février 2024, qu’ils ont produit moins de cent vingt mille (120.000) tonnes de café en 2023, une baisse enregistrée par rapport aux années antérieures à cause de la guerre du M23/RDF.
L’administrateur de l’ONAPAC déplore en outre le problème d’insécurité relative à la guerre du Mouvement du M23 dans la partie Est du pays, qui a causé un déplacement massif de la population productrice du café.
« Nous exportions avant la guerre, cent et vingt mille tonnes de café par an. La baisse de production est due à la guerre et l’absence d’un préfinancement des acheteurs étrangers ainsi que par la fraude qui a réduit sensiblement les produits à l’exportation » a déclaré Jean Chrisostome Djakemela Bokwango, Directeur chef de secteur.
Et d’ajouter :
« Un autre problème est celui de consommation de notre production. Les congolais ne consomment que le café importé, alors que le nôtre est meilleur et même plébiscité en dehors de nos frontières. Tous les étalages, dans les supers marchés à Goma sont pleins du café importé. Et si tous les pays africains producteurs de l’or vert, dont l’Ethiopie, première productrice en Afrique, consommaient la moitié de leurs productions, pouvait déséquilibrer le marché et mettre un terme à leur aventure de nous maintenir dans un sous-développement chronique. La terre ne ment pas. Vous plantez le caféier, vous avez la plante qui préserve le climat, les gens consomment et l’État trouve son compte à l’instar du Brésil » A-t-il martelé.
Il y a lieu de noter que, Chrisostome Djakemela Bokwango, directeur de l’Office National des Produits Agricoles du Congo (ONAPAC) dans la ville de Goma au Nord-Kivu, a annoncé une marche pacifique le 15 mars 2024 prochain dans cette contrée, pour inciter les congolais à consommer leur café.
HERVE KABWATILA