Le docteur Robert Shungu, directeur du Programme de lutte contre le Monkeypox, une branche du ministère de la santé publique a annoncé le dimanche 11 février à travers une radio locale que 1.134 cas de Monkeypox (variole de singe) ont été enregistrés depuis le début de l’année 2024 en République démocratique du Congo (RDC).
« Depuis le début de l’année 2024, le pays a enregistré 1.134 cas suspects de Monkeypox dont 99 décès avec un taux de létalité de 8,7%. Chaque année le pays connaît une augmentation de cas de cette maladie », a déclaré le Dr Robert Shungu, directeur du Programme de lutte contre le Monkeypox.
Le Dr Shungu a noté que les enfants de moins de 15 ans sont plus touchés par cette maladie et représentent 68 % des cas suspects : « Les jeunes garçons sont plus atteints que les filles car aujourd’hui, la contamination de cette maladie est plus sexuelle » A poursuivi ce médecin.
Il a fait savoir que les provinces les plus touchées sont le Bas-Uele, l’équateur, le Kasaï, le Kasaï Oriental, Kinshasa, le Maï-Ndombe, le Maniema, la Mongala, le Nord-Ubangi, le Sankuru, Sud-Kivu, le Sud-Ubangi, la Tshopo et la Tshuapa.
Il a souligné que les défis à relever sont notamment la centralisation des centres d’analyses, le retard dans la détection biologique, la rupture de stock de matériels et réactifs de prélèvement d’échantillons dans la majorité des zones de santé ainsi que les difficultés du transport d’échantillons depuis des zones rurales jusqu’à Kinshasa.
Dans le même chapitre, le Dr Robert Shungu a fait savoir que la République Démocratique du Congo (RDC) a recensé 3.414 cas de choléra.
« La RDC a notifié depuis le début de l’année, 3 414 cas de choléra dont 67 décès avec un taux de létalité de 1,96%. Au moins 2 personnes meurent chaque jour du choléra en RDC et 50 zones de santé ont enregistré au moins un cas suspect », A-t-il affirmé.
Signalons que, selon le Dr Robert Shungu, ces cas sont dus entre autres, au déplacement des populations au Nord Kivu, les inondations, le faible accès à l’eau potable, l’insuffisance de service d’hygiène et d’assainissement ainsi que la rupture de stock des intrants de lutte contre le choléra.
Hervé Kabwatila