Suite à des tensions persistantes dans la région des Grands Lacs, notamment dans l’Est de la RDC, théâtre de violences armées et de rivalités transfrontalières, les États-Unis, dans une déclaration faite ce jeudi 12 juin 2025, projettent un accord de paix entre la RDC et le Rwanda d’ici juillet.
Selon la source, les États-Unis entrent dans une nouvelle phase diplomatique sur le continent africain. Lors d’un événement majeur organisé ce jeudi 12 juin par l’Africa Center à Washington, Troy Fitrell, haut responsable américain chargé des affaires africaines, a dévoilé une stratégie audacieuse visant à renforcer l’influence américaine en Afrique. L’urgence d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda en constitue le cœur.
Lors de son intervention Troy Fitrell déclare qu’il vise toujours un accord de paix en juin ou juillet. Plus qu’un simple appel à la paix, son intervention s’inscrit dans un repositionnement stratégique des États-Unis sur le continent africain. L’Afrique est importante maintenant. La RDC est importante maintenant », a-t-il martelé, dénonçant l’approche paternaliste du passé pour promouvoir une nouvelle logique fondée sur les intérêts mutuels, notamment économiques.
A savoir que pour matérialiser cette vision, une feuille de route en six points a été dévoilée : la diplomatie commerciale renforcée, des investissements dans les infrastructures, y compris numériques, l’organisation de missions commerciales sur le terrain, une coopération accrue avec les gouvernements africains, une mobilisation du secteur privé américain, et la réorganisation des outils de financement américains. Fitrell a indiqué que 71 nouveaux accords, totalisant plus de 7 milliards de dollars, ont été signés depuis le 20 janvier, preuve selon lui de la pertinence de cette approche.
Dans ce nouvel élan diplomatique, la RDC émerge comme un partenaire stratégique. Au-delà des enjeux de sécurité, le pays joue un rôle clé dans la chaîne d’approvisionnement mondiale en ressources critiques comme le cuivre, l’aluminium et l’acier. Washington entend soutenir la participation accrue des entreprises américaines en RDC, en misant sur leur respect des normes sociales et environnementales ainsi que sur leur capacité à innover.
Signalons que les responsables américains insistent : aucune prospérité n’est possible sans stabilité. C’est pourquoi les États-Unis envisagent de jouer un rôle de médiateur direct dans les négociations de paix entre Kinshasa et Kigali, en complément des efforts régionaux et internationaux.
Rappelons que le conseiller principal pour l’Afrique au Département d’État américain, Massad Boulos, a annoncé, dans un tweet publié le jeudi 15 mai, que Washington a transmis à la RDC et au Rwanda un projet d’accord de paix, dans le but de faciliter un consensus entre ces deux États de la région des Grands Lacs.
GRÂCE DIOMI