Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévôt, a lors d’une interview accordée par la radio France Internationale (RFI) ce mardi 18 mars 2025 exprimé la volonté de la Belgique d’éveiller les consciences internationales concernant les actions du Rwanda à l’Est de la République démocratique du Congo. Cette déclaration survient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes, le Rwanda ayant rompu ses relations avec la Belgique, accusant le pays de déformation des faits.
Prévôt a fermement dénoncé le soutien rwandais aux groupes armés dans la région, soulignant l’importance du respect des droits humains.
»La volonté de la Belgique est d’ éveiller les consciences internationales face aux jeux troubles que le Rwanda joue à l’Est de la République démocratique du Congo.La manière dont le Rwanda se comporte est juste un reflet de sa volonté de ne pas s’ancrer dans un schéma de dialogue en s’enfermant dans ses propres positions biaisées » a fait savoir Maxime Prévôt, ministre belge des Affaires étrangères s’exprimant mardi sur les antennes de la radio française RFI.
Maxime Prévôt a déclaré que la Belgique ne resterait pas neutre face à l’agression rwandaise, affirmant que « dans la guerre au Congo, il y a clairement un agresseur, le Rwanda, et un agressé, la RDC ».
Contexte des tensions diplomatiques
Les relations entre la Belgique et le Rwanda se sont détériorées ces dernières semaines, exacerbées par les accusations de soutien rwandais aux rebelles du M23 en RDC.
Appel à la communauté internationale
Prévôt a souligné que la Belgique, en tant que membre de l’Union européenne et du G7, n’agissait pas seule et que ses positions étaient partagées par d’autres partenaires internationaux. Il a insisté sur la nécessité d’un engagement collectif pour mettre fin aux violences et promouvoir le respect des droits humains en RDC.
Réactions du Rwanda
En réponse aux déclarations de Prévôt, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a accusé la Belgique d’avoir un « rôle historique destructeur » dans la région, en évoquant le passé colonial.
Kigali a également dénoncé les sanctions imposées par l’Union européenne à l’encontre de hauts responsables militaires rwandais, les qualifiant de mesures injustifiées.
La situation reste tendue, avec des appels à la diplomatie et à la négociation, mais les deux pays semblent enfermés dans un cycle de reproches mutuels.La Belgique continue de défendre ses actions comme étant motivées par le respect des droits humains, tandis que le Rwanda cherche à inverser la narrative pour se présenter comme la victime dans ce conflit complexe.
HERVÉ KABWATILA