Les affrontements pour le contrôle de la ville de Goma. Chef-lieu de la province du Nord-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo ont fait plus de 700 morts et 2800 blessés en seulement quatre jours, rapporte le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric qui estime que ces chiffres «devraient augmenter».
«L’Organisation mondiale de la Santé et ses partenaires, avec le gouvernement, ont mené une évaluation, entre le 26 janvier et hier, et rapportent que 700 personnes ont été tuées et 2800 blessées» lors des combats pour le contrôle de la ville de Goma, a déclaré ce vendredi 31 janvier 2025, Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU.
Conquise cette semaine par le groupe armé M23 et l’armée rwandaise, la situation à Goma reste tendue et volatile, avec des tirs occasionnels, mais elle est globalement plus calme, a commenté de son côté le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, lors d’une conférence de presse, soulignant les problèmes causés par les munitions non explosées après plusieurs jours de combat.
Il s’est d’autre part inquiété de l’avancée du M23 et des forces rwandaises désormais vers le sud, vers la grande ville de Bukavu dans le Sud-Kivu.
«Selon mes informations, le M23 et les FDR (Forces armées rwandaises) sont environ à 60 km de Bukavu et avancent vite», a-t-il noté, évoquant le risque de la prise de l’aéroport de Kavumu, un peu plus au sud.
James Kabwe