Maxime Prévôt, ministre des Affaires étrangères de Belgique, a récemment exprimé des préoccupations concernant la situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Lors d’une sortie médiathèque faite ce lundi 24 mars 2025 , il a mis en lumière les tensions persistantes dans la région, exacerbées par les relations complexes entre la RDC et son voisin rwandais.
« Nous avons des doutes sur la volonté réelle du Rwanda de respecter les engagements qu’implique cet accord, notamment en matière de traçabilité des minerais », a déclaré Prévôt. Cette affirmation fait écho aux inquiétudes croissantes concernant l’exploitation illégale des ressources naturelles dans l’Est de la RDC.
Le ministre belge a souligné l’importance de la coopération régionale pour garantir la paix et la stabilité, tout en appelant à une vigilance accrue sur les engagements pris par les différents acteurs. « Honnêtement, il n’y a pas d’unanimité au sein de l’UE sur cette question. La Commission européenne reste réticente à suspendre l’accord sur les matières premières critiques. Pourtant, nous, ainsi que d’autres pays, estimons qu’il serait logique de le suspendre. Nous avons des doutes sur la volonté réelle du Rwanda de respecter les engagements qu’implique cet accord, notamment en matière de traçabilité des minerais. Or, une meilleure traçabilité pourrait révéler des origines problématiques pour certaines ressources, ce qui ne serait pas dans l’intérêt de Kigali. » A déclaré le ministre des affaires étrangères belge Maxime Prévôt.
Et de poursuivre :
« Par ailleurs, la personne qui était l’interlocuteur principal du Rwanda sur cette question figure parmi celles visées par les sanctions européennes. De facto, cela complique la mise en œuvre de l’accord. C’est un point qui devra être clarifié dans les semaines à venir. » A-t-il déclaré
Les relations entre la RDC et le Rwanda ont été tendues ces dernières années, avec des accusations réciproques d’ingérence et de soutien à des groupes armés. La communauté internationale suit de près cette situation, alors que des efforts sont en cours pour établir un dialogue constructif entre les deux pays.
Maxime Prévôt a également réitéré l’engagement de la Belgique à soutenir les initiatives visant à renforcer la sécurité et la gouvernance en RDC, tout en appelant à une action collective pour faire face aux défis humanitaires et sécuritaires dans la région.
La déclaration du ministre belge intervient alors que la situation sur le terrain reste volatile, avec des rapports faisant état de nouvelles escalades de violence et de déplacements massifs de populations.
HERVÉ KABWATILA