Le jeudi 30 janvier 2025, CHRISTIAN BOSEMBE, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), a fermement interdit aux médias congolais d’affirmer que la ville de Goma est tombée. Dans un communiqué, il a rappelé les obligations des journalistes et a averti que toute diffusion de telles informations entraînerait la fermeture immédiate des organes de presse concernés.
La déclaration de CHRISTIAN BOSEMBE intervient dans un contexte de tensions croissantes à l’Est de la République Démocratique du Congo, où la guerre et les conflits armés sont au cœur des préoccupations. Le CSAC a pour mission de réguler les médias et de garantir une information responsable, surtout en période de crise.
Le président du CSAC a également interdit les émissions radiophoniques et télévisées en direct, ouvertes aux appels téléphoniques, concernant la guerre dans l’Est. Cette mesure vise à éviter la diffusion de propos qui pourraient être interprétés comme une apologie de l’agression, notamment celle du Rwanda et de ses alliés, comme le M23.
«Le BUREAU du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), constate que depuis la montée des hostilités dans la partie Est de la République Démocratique du Congo suite à l’agression du Rwanda et ses supplétifs, les médias ainsi que les plateformes numériques émettant sur l’ensemble du territoire national, diffusent de fausses nouvelles de nature à alarmer les populations, à les inquiéter et à semer dans leur chef de la psychose et à démobiliser les militaires engagés au front. Considérant que le pays est en situation de guerre avec le Rwanda et que la plupart de ces informations sont diffusées sur fond de propagation de faux bruits, le Bureau du Conseil en appelle aux professionnels des médias et à tous les intervenants dans ce secteur au sens élevé de patriotisme et les invite, toutes affaires cessantes, au strict respect des termes du Communiqué officiel n°Csac/002/B/02/2024 du 23/02/2024, lequel fait obligation à ces derniers. » Peut-on lire ce document dont une copie consultée ce vendredi 31 janvier par la rédaction de FOXTIME.CD
Et de poursuivre :
De s’abstenir de diffuser des informations sur la guerre de l’Est sans se référer aux sources officielles ;De s’interdire toute diffusion des débats relatifs aux opérations militaires menées par les FARDC sans la présence d’un ou de plusieurs experts militaires; D’éviter toutes les émissions à téléphone ouvert sur les opérations militaires sus-évoquées; De s’abstenir d’accorder la parole aux terroristes du M23, de l’AFC et leurs supplétifs qui font l’apologie de la rébellion;- De s’abstenir toute forme d’appel à la violence et aux actes de vandalisme; De privilégier les programmes dédiés à la prise de conscience et d’éveil patriotique. Le présent communiqué est de stricte observance sous peine de sanction plus lourdes conformément à la loi, allant jusqu’au retrait du signal. » A-t-il ajouté
Les médias qui ne respecteront pas ces directives s’exposent à des sanctions sévères, y compris la fermeture de leurs installations. Le CSAC a souligné l’importance de la responsabilité des journalistes dans la diffusion d’informations vérifiées et équilibrées, surtout dans un climat aussi tendu.
HERVE KABWATILA