La Croix-Rouge congolaise a rapporté la collecte de 406 corps dans la province du Sud-Kivu entre le 17 février et le 13 mars 2025, dont 110 civils. Cette information a été relayée par Amnesty International dans un communiqué publié ce mardi 18 mars 2025.
La situation dans la région est particulièrement préoccupante, notamment à Bukavu, la capitale provinciale, où 43 cadavres ont été retrouvés durant la même période, dont 29 civils. La ville, tombée sous le contrôle du groupe armé M23 le 16 février, est en proie à une insécurité croissante, exacerbée par les tensions et les violences qui secouent la province.
Les autorités locales et les organisations humanitaires s’inquiètent de l’impact de cette situation sur la population, déjà vulnérable. Les combats entre les forces gouvernementales et les groupes armés, dont le M23, ont entraîné des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire sans précédent.
Amnesty International a appelé la communauté internationale à agir rapidement pour protéger les civils et garantir leur sécurité. L’organisation a également souligné la nécessité d’une enquête approfondie sur les circonstances entourant ces décès, afin de rendre justice aux victimes et de prévenir de futures atrocités.
La Croix-Rouge continue de travailler sur le terrain pour identifier les corps et apporter un soutien aux familles endeuillées. Les efforts de secours sont compliqués par l’insécurité ambiante, mais l’organisation reste déterminée à fournir une assistance humanitaire essentielle dans cette région en crise.
La situation au Sud-Kivu demeure volatile, et les appels à la paix et à la réconciliation se multiplient alors que la population espère un retour à la stabilité et à la sécurité.
HERVÉ KABWATILA