La structure Médecins sans frontières (MSF) a lancé ce jeudi 30 janvier 2025 un appel pressant pour garantir un accès humanitaire sans entraves aux blessés de guerre dans et autour de Goma. La situation sur le terrain se détériore rapidement, exacerbée par l’insécurité croissante due aux actions du groupe M23, soutenu par le Rwanda, entraînant une augmentation alarmante du nombre de victimes.
MSF souligne l’urgence de la situation et appelle à des mesures immédiates pour protéger les civils et assurer des soins médicaux adéquats.
« Depuis plusieurs jours, Goma est coupée du monde et les victimes des affrontements continuent d’affluer vers les structures médicales quand elles le peuvent. Ni les installations humanitaires, ni les structures médicales n’ont échappé à la violence. A l’hôpital de Kyeshero, une balle a traversé le toit du bloc opératoire au cours d’une opération. Plusieurs de nos stocks de matériels et de médicaments ont été pillés, mettant en péril notre appui médical dans et en dehors de Goma. Les pillages armés ont aussi affecté nos collègues vivant à Goma. L’un d’entre eux a même été blessé par balle chez lui lors d’une telle agression. Et d’autres organisations et structures médicales ont été touchées également par des tirs. C’est totalement inacceptable » A écrit Virginie Napolitano, Coordinatrice d’urgence de MSF au Nord-Kivu.
La guerre en cours a provoqué des déplacements massifs de populations, rendant l’accès à l’aide humanitaire encore plus difficile. Les combats entre les forces gouvernementales et les groupes armés, notamment le M23, ont intensifié les besoins en soins médicaux et en assistance humanitaire.
MSF appelle à une mobilisation internationale pour répondre à cette crise, en demandant aux gouvernements et aux organisations humanitaires d’intensifier leurs efforts.
HERVÉ KABWATILA