Le porte-parole du gouvernement provincial du Haut-Uélé, Emmanuel Arama a confirmé l’arrestation, au courant de la semaine, de la députée provinciale Georgette Aroyo Mokobe.
Suppléante de Christophe Baseane Nangaa, actuellement sénateur, l’élue du territoire de Wamba est soupçonnée par les services de sécurité soupçonnent d’être de mèche avec les rebelles de l’AFC-M23, coordonnée par l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa.
« Son arrestation ne relève pas de la compétence du gouvernement provincial du Haut-Uélé, mais d’une question de sécurité nationale qui est du ressort du gouvernement central », rapporte le ministre de la Communication et porte-parole précisant que cette arrestation implique les services de sécurité au niveau national.
En parallèle, le gouvernement provincial du Haut-Uélé accuse le sénateur Christophe Baseane Nangaa d’encourager les actions de son frère, Corneille Nangaa qui a pris les armes contre son pays en créant le mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo ( AFC), une coalition de plusieurs groupes armés bénéficiant du soutien logistique, militaire et financier du Rwanda.
« Le gouvernement provincial du Haut-Uele déplore de voir le sénateur Christophe Baseane Nangaa, élu de la province du Haut-Uélé, publier sur son statut WhatsApp une photo de son frère Corneille Nangaa lors de la prise de la ville de Goma. Cela montre clairement qu’il a choisi le camp de la rébellion pour faire couler le sang des Congolais », indique le porte-parole du gouvernement provincial cité par l’ACP.
En décembre 2023, l’ancien gouverneur de la province du Haut-Uele du 10 avril 2019 à avril 2024, Christophe Baseane Nangaa avait déjà été convoqué d’urgence à Kinshasa pour les mêmes soupçons. Cependant, il avait nié tout contact avec son frère aîné.
« Il est vrai que monsieur Corneille Nangaa, l’ex-président de la CENI est un frère du sang parce que nous sommes non seulement même père et même mère mais aussi je viens directement après lui. Ce n’est pas parce que lui a pris un chemin que nous sommes tous ensemble, non. Ce sont les gens qui estiment que c’est le moment de tout mélanger ; si nous avions le même chemin, je ne serais pas allé aux élections ; si nous avions le même chemin, on ne voterait pas le Chef de l’Etat ; si nous avions un même chemin, notre papa (…) ne serait pas à l’aéroport pour accueillir le Chef de l’Etat quand il est passé », avait il démenti.