Un rapport de l’Organisation des Nations Unies (ONU) publié ce vendredi 21 mars 2025, révèle qu’un afflux de plus d’une centaine de personnes a traversé le territoire de Walikale, dans la province du Nord-Kivu, pour se réinstaller dans la province du Maniema, plus précisément dans le territoire de Lubutu. Cet événement, enregistré jusqu’au 14 mars 2025, s’inscrit dans un contexte de crise humanitaire croissante dans la région.
Depuis le début de l’année, le territoire de Lubutu a déjà accueilli environ huit mille personnes déplacées, fuyant les violences et l’insécurité qui sévissent dans le Nord-Kivu. Les causes de cette migration massive sont multiples, incluant des conflits armés, des violences intercommunautaires et des conditions de vie précaires exacerbées par la pauvreté et l’absence de services de base.
Les agences humanitaires, en collaboration avec les autorités locales, s’efforcent de répondre aux besoins urgents de ces populations vulnérables. Des efforts sont déployés pour fournir des abris temporaires, de la nourriture, de l’eau potable et des soins médicaux. Cependant, les ressources restent limitées et les défis logistiques sont considérables, notamment en raison de l’instabilité persistante dans la région.
Les témoignages des nouveaux arrivants mettent en lumière les conditions désastreuses qu’ils ont laissées derrière eux. Beaucoup évoquent des attaques armées, des menaces de violence et un manque d’accès à des services essentiels. « Nous avons fui pour sauver nos vies. Nous espérons trouver un endroit où nous pourrons vivre en paix », confie l’un des déplacés.
L’ONU appelle à une mobilisation internationale accrue pour soutenir les efforts humanitaires en cours et pour adresser les causes profondes de cette crise. Les experts soulignent l’importance d’une approche intégrée qui combine assistance humanitaire, développement et promotion de la paix pour stabiliser la région et prévenir de futures vagues de déplacements.
Alors que la situation continue d’évoluer, les autorités et les organisations humanitaires restent en alerte, déterminées à apporter une aide vitale à ceux qui en ont le plus besoin. La communauté internationale est également invitée à renforcer son engagement pour faire face à cette crise humanitaire alarmante.
HERVÉ KABWATILA