Le pasteur Albert Kankienza s’est farouchement opposé à la démarche de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC), concernant le projet du pacte social pour la paix et le bien vivre ensemble en RDC et la région des Grands-lacs, initiative du dialogue, la qualifiant d’une démarche non sincère.
« Si la démarche est sincère, il faut la soutenir. Si ce qui se fait est vraiment sincère, il faut soutenir. Si la démarche est sincère, je la soutiens », a-t-il rétorqué.
Et d’ajouter :
« Mais je ne pense pas qu’elle soit sincère parce qu’ils ont eu 2 réunions avec les nôtres et Mgr Nshole à déclarer, par 2 fois, lors de cette réunion : nous le faisons pour celui qui viendra. C’est-à-dire, celui qui remplacera Tshisekedi », laisse-t-il entendre dans le magazine Face-à-face de TOP CONGO FM.
« Il l’a dit. J’assume », jure le Révérend Kankienza. Certes, « je n’étais pas à cette réunion. Mais ceux qui étaient là m’ont rapporté, Et d’ailleurs, (le porte-parole de l’ECC), « le pasteur Eric Senga est vite intervenu pour empêcher Mgr Nshole de continuer à parler », révèle-t-il
Et de poursuivre :
« donc, je me dis qu’il y a un agenda caché. Ceux qui étaient présents à cette rencontre ont compris que leur démarche n’avait rien à voir avec la véritable paix, la tranquillité et la stabilité de notre pays », tranche l’ex-président de la plateforme Église de réveil du Congo.
Cependant , « l’homme est perfectible. Il peut changer durant son parcours, se repentir et revenir à des bons sentiments et prendre une bonne direction, Je ne suis pas proche du président Tshisekedi. Mais étant donné qu’il a été élu démocratiquement, je pense qu’il a un mandat jusqu’en 2028. Je ne suis pas d’accord avec ceux qui pensent qu’il faut casser le mandat. Je soutiens la légitimité », assure-t-il.
En outre , « le président (de la République) les a reçus et leur a demandé en tant qu’hommes de Dieu qui prêchent l’unité et appellent à la cohésion nationale d’inclure d’autres confessions religieuses. Ils ne l’ont pas fait. Ils ont refusé,
« Pourquoi ne pas inclure tout le monde ? Mon président (l’archevêque Evariste Ejiba, de la plateforme des églises de réveil) a demandé d’y être, ils ont refusé. Pourquoi ? », s’interroge-t-il.
« Je pense que l’Église catholique n’a jamais supporté de voir qu’elle partage, aujourd’hui, certaines choses avec d’autres confessions. Elle a eu le monopole depuis l’époque coloniale. Mais l’Église catholique rêve. Nous ne sommes plus à l’époque coloniale », rappelle le pasteur Kankienza.
Il y a lieu de rappeler que les évêques de la CENCO et l’ECC ont été reçus lundi 10 mars à Luanda, par le Président angolais, Joaō Lourenco, en quête d’une réponse holistique aux crises sécuritaires et humanitaires multiformes que connaît la République démocratique du Congo avec l’activisme de groupes armés.
James Kabwe