Le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières, dirigé par Jacquemin SHABANI, a publié ce mercredi un rapport accablant sur la situation sécuritaire dans les zones sous occupation. Ce document démontre des violations graves des droits de l’homme survenues entre le 9 mai et le 16 juin 2025.
Selon le rapport, plus de 289 cas d’assassinats et d’exécutions sommaires ont été recensés, accompagnés de 102 cas de viols. Les chiffres sont tout aussi préoccupants en ce qui concerne les tortures corporelles, avec plus de 270 cas signalés. En outre, des centaines de personnes sont portées disparues, tandis que des milliers d’autres ont été victimes de recrutements forcés et d’arrestations arbitraires dans des conditions inhumaines.
Le ministre Jacquemin SHABANI a exprimé sa profonde inquiétude face à cette situation alarmante. Il a souligné la nécessité d’une action immédiate pour protéger les droits fondamentaux des citoyens et mettre fin à ces atrocités. Le rapport appelle également à une mobilisation internationale pour soutenir les efforts de rétablissement de la paix et de la sécurité dans ces régions touchées.
Les organisations de défense des droits de l’homme ont déjà réagi à ces révélations, appelant à une enquête indépendante et à des mesures concrètes pour traduire en justice les responsables de ces crimes. La communauté internationale est également invitée à intensifier ses efforts pour mettre fin à cette spirale de violence et garantir la sécurité des populations vulnérables.
Ci-dessous sont repris les détails du rapport du Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières dont une copie parvenue à la rédaction de FOXTIME.CD ce mercredi 19 juin 2025 qui informe l’opinion nationale et internationale que l’armée rwandaise et ses supplétifs persistent dans la commission d’actes graves portant atteintes à l’intégrité du territoire national dans les territoires occupés des Provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu: assassinats, bombardements aveugles, tortures, viols, enlèvements et pillages.
Les faits les plus récents sont les suivants :
1.Plus de 289 cas d’assassinats et d’exécutions sommaires, 102 cas de viols, plus de 270 cas de tortures corporelles, des centaines de personnes disparus, ainsi que des milliers cas de recrutements forcés, d’arrestations arbitraires dans des conditions inhumaines, et de pillages ont été enregistrés entre le 9 mai et le 16 juin 2025 dans les zones sous occupation. Le fait le plus saillant demeure le massacre de plus de 100 personnes et l’incendie de centaines de maison dans le territoire de Rutshuru, chefferie de Bwito dans les groupements de Bukombo, Tongo et Bambo;- Traque des citoyens congolais assimilés aux FDLR, en vue de l’Europe déportation vers le Rwanda;- Imposition d’une administration parallèle, matérialisée par la nomination d’un Gouverneur au Sud-Kivu, des chefs de centres et de chefs de cellule ;Transplantation de populations rwandaises dans les zones sous occupation, avec la nomination parallèle d’union responsable de la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR) au Nord-Kivu, en la personne de Monsieur MWIGIMBA Jean Damascène, chargé d’organiser l’opération de repeuplement et la traque de réfugiés pourtant détenteurs d’un statut protégé. Les faits cités ci-dessus, qui s’ajoutent à ceux déjà dénoncés, constituent une violation flagrante des instruments juridiques internationaux, notamment : la Charte des Nations Unies, l’Acte constitutif de l’Union africaine, la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés et la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
2.Le Gouvernement de la République, par le biais du Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, tire la sonnette d’alarme sur la volonté manifeste de Kigali de se soustraire au cadre de La tripartite RDC-HCR-Rwanda, afin de poursuivre ses ambitions expansionnistes à travers le repeuplement des zones sous occupation et il appelle les partenaires nationaux et internationaux à suspendre toute forme de collaboration avec les structures mises en place par l’occupation rwandaise, et à attendre les résolutions de la réunion tripartite, telle que demandée par la partie congolaise. Le Ministère de l’Intérieur, des Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières poursuivra la documentation de rigoureuse de ces violations graves perpétrées par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC, afin que justice soit rendue aux victimes.
Ce rapport du ministère de l’Intérieur souligne l’urgence d’une réponse collective face à une crise humanitaire qui ne cesse de s’aggraver. Les autorités sont appelées à agir rapidement pour restaurer la paix et la sécurité dans les zones affectées, afin de protéger les droits et la dignité de tous les citoyens.
HERVÉ KABWATILA