En dépit des évolutions positives tant au niveau des perspectives de la croissance qui se situe au-dessus de 6% et du taux de change où il est constaté une appréciation importante, Mme le Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi Mbuyi pense cependant qu’il est nécessaire de maintenir une politique monétaire restrictive, parce que notre pays fait encore face à des fortes pressions inflationnistes qui sont les résultats entre autres des chocs internes et externes auxquels l’économie fait face.
A en croire Malangu Kabedi Mbuyi, le maintien du taux directeur et du coefficient de la réserve obligatoire, est une mesure de politique monétaire, parce que c’est le signal pour garder la politique monétaire restrictive :
« Au niveau des indicateurs macroéconomiques, nous avons observé des résultats positifs. Nous constatons globalement que le cadre macroéconomique reste stable et les perspectives de croissance sont bonnes cette année. Nous nous attendons à ce que la croissance reste au-dessus de 6% », explique-t-elle.
Et d’ajouter :
« Lorsque nous prenons la situation de septembre, comparée à celle de juillet, ceci c’est le fait des mesures prises par la Banque centrale au cours du 3ème trimestre, conjuguées aux mesures prises au niveau des finances publiques et la coordination de deux. Je peux vous dire qu’aujourd’hui, le marché parallèle a démarré avec un taux de 2547 Fc/1 dollar, alors que le marché interbancaire avait démarré avec un taux de 2487 Fc/1 dollar. Vous pouvez voir que nous sommes dans la zone de 2487, 2547 Fc qui n’a rien à voir avec le taux de 1600, 1700 Fc qu’on a observé au mois de juillet », souligne-t-elle.
Et de poursuivre :
« La prochaine réunion du CPM aura lieu en décembre. Entre temps, la BCC continue à observer les évolutions internes et externes, analyser les indicateurs macroéconomiques pertinents. Si entre maintenant et décembre il s’avère qu’une décision soit prise, une réunion extraordinaire du Comité de politique monétaire peut se tenir de manière à pouvoir faire des ajustements nécessaires », précise-t-elle.
Dans l’entre-temps, signalons que, la patronne de la banque centrale du Congo note que, la banque va continuer à utiliser ces instruments de manière à agir sur la demande des devises pour réduire les pressions, à travers la gestion de la liquidité et agir au niveau de l’offre pour mettre les devises à la disposition du marché lorsqu’il ne faut.
La BCC reste et restera vigilante, manipulant ces instruments de manière à réaliser l’objectif qui lui est assigné, de contribuer à la stabilité des prix.
Hervé Kabwatila